Celui qui fait la critique [Daniel Pipes (NDLT)] a lu l'odyssée rouge alors que lui-même voyageait à travers quelques-unes des mêmes régions que celles qu'avait [parcourues] Akchurin deux ans plus tôt. Le livre s'est avéré être une bonne introduction, bien que quelque peu exagérée, à [ces régions du] Kazakhstan et de l'Ouzbékistan. Ainsi, alors que Akchurin relate que les routes sont pleines de cratères et que les stations d'essence sont vides, le critique, lui, a trouvé les routes tout à fait convenables et les stations d'essence bien approvisionnées. Ces divergences jettent le doute sur les histoires plus extravagantes qu'Akchurin rapporte, comme sa rencontre qui fait dresser les cheveux sur la tête dans une salle de cinéma dans la ville de Cheboksary (où il sauve une jeune fille en détresse et tabasse un truand) et son idylle interrompue au bord du lac Issyk Kul (où il échappe aux griffes d'une femme faisant penser à une poupée Barbie).
La force de l'Odyssée rouge réside moins dans les aventures racontées que dans l'évocation du climat intellectuel dans les régions musulmanes de l'URSS au cours de derniers jours de l'empire. Akchurin rapporte de façon vivante ses conversations avec un large éventail d'interlocuteurs, dont certains (tels que Mohammed Solikh) sont depuis devenus des personnalités politiques de premier plan.. Dans un anglais très idiomatique, il rend accessible un monde lointain et étranger. Et ce n'est pas un mince exploit.