Le Forum du Moyen-Orient
Le Forum du Moyen-Orient est un laboratoire d'idées dont la mission consiste à définir et à promouvoir les intérêts américains au Moyen-Orient. Fondé en 1990, il devint une organisation indépendante en 1994.
«La mission du MEF»
Le Forum estime que les États-Unis ont des intérêts vitaux dans la région. Il croit notamment en l'importance fondamentale de liens étroits avec Israël, la Turquie et les autres démocraties en devenir. Il s'engage en faveur des droits de la personne humaine dans toute la région, cherche à favoriser un approvisionnement en pétrole régulier et à bas prix et soutient le règlement pacifique des rivalités régionales et internationales.
Le MEF considère la région, avec ses nombreuses dictatures, ses idéologies radicales, ses conflits existentiels, ses désaccords frontaliers, ses violences politiques et ses armes de destruction massive comme l'une des principales sources de difficultés pour les États-Unis. En conséquence, nous appelons à prendre des mesures urgentes pour protéger les Américains et leurs alliés étrangers contre ces dangers.
Pour ce faire, le Forum tente d'influencer le climat intellectuel dans lequel sont prises les décisions de politique étrangère des États-Unis en en abordant les thèmes centraux de manière accessible à un public bien informé.
Notre voix
Les collaborateurs fixes et occasionnels du Forum font chaque année plusieurs douzaines d'apparitions radio- et télédiffusées, fournissent des déclarations et des informations de fond aux représentants des médias et rédigent des articles et des livres. Ils ont participé aux émissions de Cable News Network, CBS This Morning, the NewsHour with Jim Lehrer, The Phil Donahue Show et NBC Nightly News. Leurs articles ont été publiés récemment par des journaux tels que le Boston Globe, le Los Angeles Times, le New York Times, le Philadelphia Inquirer, le Wall Street Journal et le Washington Post. En outre, nos collaborateurs informent des officiels hauts placés du Département de la Défense et d'autres agences fédérales.
Le «Middle East Quarterly»
Magazine trimestriel, édité par Michael Rubin
Le Middle East Quarterly (MEQ) est une publication audacieuse, intelligente et aimant la controverse, éditée par Michael Rubin. Ses 96 pages fournissent les faits et les développements indispensables pour comprendre la complexité du Moyen-Orient. Depuis sa fondation en 1994, le Quarterly a su conquérir l'oreille de Washington, incitant le Département d'État à réviser sa politique, aidant les lobbyistes à présenter des arguments convaincants au Congrès et fournissant aux rédacteurs de discours des réflexions politiques fondées. Dans les couloirs académiques, le Quarterly apporte un contrepoids bienvenu aux nombreuses et opiniâtres attaques contre les États-Unis et Israël. Il constitue en même temps un journal d'information politique, fournissant aux experts des éclairages de premier plan, et un instrument de diffusion, rassemblant des textes s'adressant à une large audience. On y trouve des interviews exclusives, des études inédites et des commentaires perspicaces consacrés aux thèmes politiques, économiques, culturels de notre temps.
Nos centres d'intérêt s'inscrivent dans deux larges catégories: là-bas (le Moyen-Orient) et ici (les États-Unis).
Là-bas, c'est la région s'étendant du Maroc à l'Afghanistan et du Soudan à l'Asie Centrale. Vu l'importance dans la vie américaine du conflit israélo-arabe, de la situation politique en Irak et en Iran ainsi que du marché du pétrole, ces thèmes retiennent régulièrement notre attention, ce qui se traduit géographiquement par une concentration sur la région séparant la Méditerranée du Golfe Persique. Cependant, nous couvrons l'ensemble du Moyen-Orient, y compris ses parties souvent négligées, comme l'Afrique du Nord. Alors que la Turquie est à bien des égards une nation européenne, nous la considérons comme formant également partie intégrante du Moyen-Orient. Les profondes attaches reliant le Moyen-Orient à la région transcaucasienne et à l'Asie Centrale nous incitent de même à ne pas oublier ces territoires.
Nous couvrons essentiellement les questions moyen-orientales contemporaines, mais nous avons la certitude que seule une approche basée sur de solides connaissances historiques permet de situer les événements présents dans leur contexte authentique. La politique, à la fois passion et piège du Moyen-Orient, est notre pilier central et, convaincus de l'importance prépondérante de la politique intérieure, nous étudions tant les affaires intérieures que les relations internationales. Ces dernières sont largement dominées par les problèmes de sécurité. Depuis la fin de la Guerre Froide, le Moyen-Orient devient la région la plus militarisée de la planète. Ajoutées à la concentration des nouvelles technologies militaires, les hostilités persistantes qui agitent ces territoires situés à la croisée des zones d'influence européenne, africaine et asiatique laissent augurer de nombreux troubles à l'intérieur comme à l'extérieur de la région. Nous sommes également inquiets devant le nombre de problèmes culturels affectant la vie publique au Moyen-Orient. Parmi ceux-ci, nous accordons une attention particulière à la religion et notamment à l'Islam. Enfin, nous prévoyons d'offrir des informations économiques utiles pour les professionnels et les analystes.
Ici, c'est les États-Unis. Nous nous concentrons sur cet acteur externe en partie parce que nous sommes Américains. Mais cette focalisation reflète également la certitude selon laquelle Washington est la capitale étrangère exerçant de loin l'influence la plus dominante sur le Moyen-Orient. L'Europe, la Russie, l'Asie australe et orientale y jouent sans l'ombre d'un doute également des rôles importants, notamment au niveau économique, mais, comme la crise du Koweït et le processus de paix israélo-arabe nous le rappellent, seuls les États-Unis sont en mesure d'y faire la différence entre la guerre et la paix.
Nous lançons ce journal avec la conviction que les magazines trimestriels - en quelque sorte le deuxième brouillon de l'histoire - exercent une influence tangible. Les observateurs des affaires moyen-orientales - qu'ils soient dirigeants politiques, étudiants, journalistes ou experts universitaires - ont besoin d'informations actuelles et d'interprétations perspicaces que nous espérons savoir leur fournir. Les articles publiés dans le MEQ doivent se frotter à de nouvelles idées, susciter des débats, établir des bases d'argumentation et définir des orientations de recherche. Finalement, en appliquant les meilleures méthodes d'études à l'examen des problèmes pratiques de la politique et de la diplomatie, nous souhaitons influer sur le milieu intellectuel au sein duquel se forgent les orientations politiques.
Mais pourquoi un tel journal aujourd'hui? N'existe-t-il pas suffisamment de revues trimestrielles spécialisées sur les affaires moyen-orientales? Oui, sans doute. Mais leur attitude diffère fondamentalement de la nôtre à plusieurs titres. D'abord, aucune d'entre elles n'observe la région d'un point de vue résolument inspiré par les intérêts américains. Deuxièmement, toutes rejettent à des degrés divers les opinions de la majorité des Américains et les options politiques américaines restées inchangées à travers une douzaine d'administrations. Nombre d'entre elles tendent même à sympathiser avec des états et des organisations hostiles aux États-Unis.
Avant que ce tableau ne paraisse trop noir, considérons les points suivants: à une seule exception près, tous les présidents américains depuis 1948 ont souligné énergiquement les avantages des États-Unis à entretenir des relations étroites et solides avec Israël; pourtant, les revues trimestrielles consacrées au Moyen-Orient publient régulièrement des articles critiques à l'égard de ce lien, qu'ils présentent comme un handicap. Leurs textes propagent souvent une vision du Moyen-Orient - opposée à celle de la grande majorité des Américains - où, entre autres, le sionisme est considéré comme une ramification de l'impérialisme, Israël comme le seul coupable du problème lancinant des réfugiés palestiniens, un État indépendant palestinien comme la voie vers la paix et la stabilité et la longue liste de crimes perpétrés par les organisations terroristes, y compris l'Organisation de libération de la Palestine et le Hamas, comme excusables, voire justifiables.
Le même fossé existe à d'autres égards. Autant l'écrasante majorité des Américains approuvaient la guerre de libération du Koweït, en 1991, autant les journaux du Moyen-Orient s'accordaient à exclure l'usage de la force. Leurs articles présentent fréquemment avec bienveillance des acteurs hostiles tels que la République islamique d'Iran, le régime Baath de Syrie et autres despotismes moyen-orientaux. En revanche, ils mettent en exergue et souvent exagèrent les défauts d'amis tels que les gouvernements de Turquie, d'Égypte et du Koweït - pour ne pas parler d'Israël. Ils minimisent les dangers engendrés par l'Islam fondamentaliste, les organisations terroristes comme le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et le terrorisme soutenu par les états. Ils vantent les mérites de prix élevés pour le pétrole et le gaz provenant du Moyen-Orient.
Au contraire, le Forum du Moyen-Orient, le sponsor de notre journal, encourage le maintien de liens étroits avec Israël, la Turquie et les autres démocraties émergentes; recommande vivement de prendre des mesures énergiques pour éliminer le terrorisme et contrôler la prolifération des armes conventionnelles et non conventionnelles; s'engage en faveur des droits de la personne humaine partout dans la région; cherche à favoriser un approvisionnement en pétrole régulier et à bas prix; et soutient le règlement pacifique des rivalités régionales et internationales.
Pour toutes ces raisons, nous pensons que les magazines trimestriels actuels consacrés au Moyen-Orient ne traitent pas les principaux débats de notre époque dans une optique concordant avec les opinions et les intérêts de la majorité des Américains. Leurs efforts laissent un grand vide que nous souhaitons combler. En offrant ainsi une plate-forme aux points de vue précédemment exclus de la presse périodique sur le Moyen-Orient, le lancement de ce journal met un terme à une censure de fait.
Cela nous laisse bien sûr une large marge de désaccord, et nous espérons que les pages à venir abriteront des débats animés. Nous avons l'intention de susciter la discussion sur des thèmes controversés, en mettant aux prises des points de vue rivaux. Et soyons bien clairs: si nous adhérons sans réserve aux principes exposés plus haut, nous n'excluons personne a priori du Middle East Quarterly. Nous considérerons sérieusement la publication de tout essai dynamique, logique et correctement fondé.
Quant au style et à la présentation, nous ne voulons situer le Middle East Quarterly ni dans le monde universitaire ni dans l'univers populaire mais en faire un pont, rigoureux et approfondi, entre les deux. Les articles y sont entièrement référencés et ne craignent pas d'aborder des réflexions complexes. Mais en même temps, les éditeurs s'efforcent d'y présenter des textes lucides et accessibles, s'adressant tant à un large public qu'à une audience de spécialistes. Nous apprécions particulièrement les articles offrant de nouvelles informations ou de nouvelles interprétations, avec une préférence marquée pour les recherches et les reportages de première main plutôt que pour les déclarations d'opinions. Les auteurs sont priés d'écrire de telle manière que leur travail paraisse valable à tous leurs lecteurs, même ceux qui désapprouvent leurs conclusions.
Pour résumer, nous observons le monde sous l'angle de la majorité des Américains, traitons de questions actuelles et émettons des recommandations politiques en vue de faire du Middle East Quarterly une source majeure d'informations sur les événements de notre époque ainsi qu'un guide d'orientations politiques.
Pour conclure, nous aimerions signaler non sans quelque fierté que le Middle East Quarterly est une entreprise de Philadelphie. Son financement initial vient de notre ville, tant de ses particuliers que de ses institutions, et c'est ici qu'en est réalisé le travail éditorial. Le symbolisme de notre ancrage à Philadelphie convient extrêmement bien à notre projet, car la terre d'origine de la liberté et de la démocratie américaines (NdT: c'est à Philadelphie que fut signée la Déclaration d'indépendance, le 4 juillet 1776, date qui allait devenir celle de la fête nationale des États-Unis - l'Independance Day) renferme un message dont nous pensons qu'il finira pas libérer le Moyen-Orient de beaucoup de ses tourments. Nous espérons que le Middle East Quarterly contribuera, par ses modestes efforts, à accélérer la venue de ce jour.
Le journal a été salué favorablement par des publications telles que le Boston Globe, le Chronicle of Higher Education, le Forward, le Near East Report, le New Republic, le New York Times et le Philadelphia Inquirer. D'autre part, signe que les articles du Quarterly participent bien à l'évolution des débats, ils sont repris par des journaux et magazines tels que le Baltimore Sun, le Los Angeles Times, le Miami Herald Tribune, le National Review, le Turkish Times, le Wall Street Journal et le Washington Post de même que par plusieurs titres canadiens, européens et moyen-orientaux.
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