Une encyclopédie, cela ne l'est pas . Les images sont éblouissantes et la présentation est somptueuse, mais le fait est, Mostyn et son équipe composée en majorité de spécialistes britanniques ont compilé ce qui équivaut à un volume d'introduction sur le Moyen-Orient . La Cambridge Encyclopedia conviendra aux journalistes ou étudiants en quête d' information rapide ; mais quiconque recherche une information plus approfondie et plus documentée sur cette aire géographique, trouvera le volume trop rudimentaire .
Peut-être le plus surprenant est l'organisation de la présentation , qui ne suit pas le schéma d'une encyclopédie classique ( liste alphabétique par sujet) , mais est composée de chapitres . Le résultat donne un livre de récit, pas un livre de référence , ce qui mène à quelques bizarreries . Le volume comprend des chapitres sur la chimie et l'alchimie , sur le théâtre et le cinéma israéliens , et sur l'énergie solaire. Mais l'Islam est couvert en seulement deux chapitres et toute l'histoire de 5000 ans de la région n'a droit qu'à huit chapitres . Ensuite , en raison de la conceptualisation et de la disposition particulières de l'ouvrage , de nombreuses questions importantes sont tout simplement absentes. Une recherche dans l'index a trouvé cette liste aléatoire de sujets qu'on ne trouve pas traités: le Dôme du Rocher , Jalal ad-Din Rumi , Marrakech , le lac de Van , Edmund Allenby , le roi Faysal d' Irak , le programme de Baltimore , Nagib Mahfouz , et Ali Akbar Hashemi Rafsandjani . Il existe encore d'autres lacunes: la liste des «peuples sans pays » omet les Berbères ; le tourisme n'est pas jugé digne d'être mentionné, et ainsi de suite .
Il est évident que la Cambridge Encyclopedia aurait du mal à remplacer la volumineuse Encyclopédie de l'Islam , mais elle aurait également un résultat médiocre si on la comparait au modeste mais indispensable Dictionnaire politique du Moyen-Orient au 20ème siècle de 1974 ( édité par Yaacov Shimoni et Evyatar Levine ) .