Les pages suivantes exposent un certain nombre de références portant sur les soldats de l'Afrique sub-saharienne combattant aux côtés des musulmans au cours des deux siècles allant de 624 à 825. Je propose ce compte-rendu sans presque y ajouter de commentaire, car, bien que je pense qu'il s'agisse d'informations utiles, je ne suis personnellement pas prêt à les utiliser moi-même.
Le compte-rendu en question fournit un aperçu sur les objectifs du commerce des esclaves africains, les talents militaires des Africains eux-mêmes, ainsi que le rôle des Noirs au sein de la civilisation islamique.
Cet article ne traite que de la première période de l'islam, à savoir ses deux premiers siècles ; c'est à cette époque en effet que la plupart des traits caractéristiques et des institutions musulmanes se sont développés. Par conséquent, il faut bien se souvenir du fait que de nombreux Noirs ont combattu pour le compte des premiers musulmans, à chaque fois que l'on veut évaluer la condition générale des Noirs dans les sociétés islamiques.
Les références qui suivent sont toutes celles que j'ai pu trouver ; je n'en ai omis aucune, de celles que j'ai pu découvrir. De la même manière, bien que les notes se réfèrent seulement à vingt-cinq sources arabes, la totalité des informations a été rassemblée à partir d'un ensemble documentaire cinq fois plus grand.
La terminologie présente quelques problèmes, dans la mesure où les termes de couleur appliqués aux personnes sont, dans les débuts de l'islam, assez flous quand on parcourt les sources arabes. Plus particulièrement, l'adjectif « noir » (aswad) s'applique aussi bien aux Africains qu'aux Caucasiens à la peau mate. Cela signifie qu'un individu « noir » n'est pas nécessairement d'ascendance africaine ; toutefois, je supposerai ici que tout groupe de « noirs » se réfère à des Africains, puisque il est peu probable que des Caucasiens mats de peau aient pu se regrouper de cette façon. Ainsi, si 'Ubaba b. as-Samit est très clairement un Arabe, le millier de Noirs qu'il commande sont certainement des Africains. Cet article respecte la terminologie des sources arabes, se référant respectivement aux Noirs (aswad, pl. Sudan), aux Ethiopiens (Habashi, pl. Ahbash) et aux Africains (Zanj, pl. Zunuj).
Comme en de nombreux aspects de l'histoire des premiers temps islamiques, l'étude des Africains au sein des armées musulmanes se divise naturellement en quatre époques : les antécédents pré-islamiques ; la vie de Mahomet et les Guerres de Ridda ; la période arabe ; la première ère Abbasside.
Antécédents mecquois
Des troupes africaines avaient combattu pour La Mecque même aux temps pré-islamiques, bien que l'on ait prouvé par la suite que le rôle primordial qu'on leur avait jadis assigné était loin d'être aussi important. La thèse d'Henri Lammens selon laquelle les commerçants mecquois fondaient principalement leur puissance militaire sur des bataillons d'esclaves éthiopiens a été discréditée. Cette idée avait été affirmée de façon spectaculaire, mais il a été démontré que l'argument de Lammens reposait en fait sur des erreurs linguistiques et des spéculations sans fondements.
Dans un très vieux poème, Quraysh, la tribu mecquoise de premier plan, subit ainsi le mépris pour avoir déployé des soldats africains :
Ta retraite de lâche a déshonoré Quraysh,
Tout autant que l'engagement de Noirs aux larges épaules.
La légende de 'Antara b. Shaddad lève un peu le voile sur la condition des Noirs dans les armées pré-islamiques. Né de l'union d'un père arabe et d'une esclave noire, il commença dans la vie comme serf et berger. Quand sa tribu fut impliquée dans la guerre, il prouva à plusieurs reprises ses talents de soldat. Son courage eut raison des préjugés dont il faisait l'objet en tant qu'esclave noir, et finalement il fut affranchi, et poursuivit de plus belle ses exploits de guerrier et séducteur.
Quelques Africains ont combattu pour La Mecque dans la guerre que cette dernière livra aux musulmans (624-630 ap. JC). A la Bataille de Badr (en 624), « les Ethiopiens avancèrent, lançant leurs javelots ». A Uhud un an plus tard, un Ethiopien du nom de Su'ab fut le porte-bannière des Qurayshi jusqu'à sa mort. Cela aussi provoqua les sarcasmes :
Vous vous vantiez de votre drapeau ;
Pourtant la pire raison de se vanter
Etait d'avoir donné un drapeau à Su'ab.
Vous avez fait vantardise d'un esclave,
la créature la plus misérable
Qui ait jamais foulé la terre.
Wahshi, un esclave éthiopien qui avait accompli de grandes prouesses militaires à la fois pour La Mecque pré-islamique et pour les musulmans, est l'exemple le plus parlant de la transition opérée par les Noirs d'un camp vers l'autre. A Uhud, il combattit pour les Qurayshi, et tua l'oncle du Prophète, Hamza (une source, par ailleurs, note que Su'ab et Wahshi étaient les deux seuls esclaves combattant dans le camp mecquois à Uhud -et les deux étaient des Africains). Plusieurs années après, à la Bataille de Khandaq, Wahshi combattit encore pour le compte des Qurayshi, où il tua un autre mahométan. Après que les musulmans eurent pris La Mecque, Wahshi passa dans leur camp. Deux ans plus tard, il combattit avec eux dans les Guerres de Ridda, et tua leur plus grand ennemi, le « faux-prophète » Musaylama. A la fin de sa vie, Wahshi résumait ainsi ses états de service militaires : « J'ai tué le meilleur des hommes après le Prophète, et, plus tard, le pire d'entre eux. »
Pendant la vie de Mahomet
En plus de Wahshi, un certain nombre d'esclaves africains ont combattu les Qurayshi au profit des musulmans. Selon al-Jahiz, le premier musulman tué à la guerre était un Noir (la plupart des sources s'accordent pourtant à en faire un Yéménite). Il dit la même chose pour la mort du premier cavalier musulman. Le célèbre muezzin, Bilal b. Rabah, fut de tous les combats musulmans depuis Badr, de la même manière que Safina (qui était Noir ou Perse), qui fut affranchi à la condition de servir Mahomet. Shaqran, qui était peut-être aussi Noir ou Perse, combattit à Badr alors qu'il était encore esclave (mamluk), et Yasar ar-Ra'i était un Nubien qui se battait aux côtés de Mahomet. Lors d'un raid, un Noir nommé Julaybib tua sept ennemis avant de succomber à son tour. Un esclave noir appartenant à un maître juif converti à l'islam combattit lors de la Battaille de Khaybar (629), et mourut en suivant 'Ali b. Abi Talib à la guerre.
Période Arabe
Bien que mentionnés seulement de manière épisodique, les soldats africains eurent un rôle de quelque importance avant l'année 132/750, et parfois alors qu'ils n'étaient qu'esclaves. Abu Bakra, un esclave noir, se battit pendant le califat d' Omar Ier (13-23/634-644). Un chef noir, 'Ubada b. as-Samit était le commandant d'une troupe d'un milliers de Noirs pendant la conquête de l'Egypte, fait qui ne manqua pas d'être remarqué par l'ennemi byzantin :
Quand 'Ubada b. as-Samit monta sur le bateau pour parler avec le Muqawqas, et qu'il s'approcha de lui, ce dernier fut pris de crainte du fait de sa noirceur.
« Eloignez ce Noir de moi, et amenez-moi quelqu'un d'autre à qui je puisse parler. »
D'une voix, [les musulmans] répondirent : « c'est le meilleur d'entre nous, le plus cultivé et le plus sage. C'est notre chef (sayyid), le plus vertueux et le plus admiré. Nous respectons tous ce qu'il dit et ce qu'il pense. L'émir nous a ordonné de lui obéir, et de ne pas contredire ses opinions et ses paroles. »
[Le Muqawqas] demanda : « N'est-il pas étrange que cet être noir soit le meilleur d'entre vous, alors qu'il devrait être de la plus basse condition ? »
Ils répondirent : « Absolument pas ! Même s'il est noir (comme tu peux le voir), il est le meilleur d'entre nous, en grade, préséance, intelligence et sagesse. La noirceur n'est pas une chose que nous rejetons. »
Le Muqawqas dit à 'Ubada : « Avance-toi, homme noir, et parle-moi avec douceur, car j'ai peur de ta noirceur. Si tu parles avec sévérité, mes craintes iront croissantes. »
'Ubada s'avança devant lui et dit : « J'ai écouté tes paroles. Parmi les hommes que je commande, il y en a un millier, tous noirs, chacun plus noir encore que moi, et plus effrayant à regarder. Si tu les voyais, tu atteindrais le paroxysme de la peur. »
Ce passage intéressant suggère que la seule présence de soldats africains était de nature à intimider certains ennemis. Et bien que les musulmans défendent 'Ubada, ils ne semblent pas méconnaître les raisons pour lesquelles le Muqawqas réagit de cette façon. Peut-être que le fait qu' 'Ubada n'ait pas été pleinement Africain, mais à-moitié arabe par son père, faisait quelque différence.
A la Bataille de Siffin (37/657), un ghulam (esclave) noir gardait l'arc de son maître. Pendant la Seconde Guerre Civile (64-74/684-693), des soldats noirs se battaient dans chaque camp, et paraissent même avoir assumé un rôle indépendant. Al-Baladhuri rapporte qu'un aventurier éthiopien nommé al-Ghudaf captura la ville stratégique d'al-Anbar en Irak ; ses troupes étaient peut-être éthiopiennes également, car il y en avait beaucoup dans cette région à l'époque. Al-Ghudaf était si courageux que, dit-on, il pouvait attaquer une caravane à lui tout seul. Ibn az-Zubayr avait des alliés éthiopiens qui formaient un corps de lanceurs de javelots. En 64/684, les Omeyyades envoyèrent des esclaves contre le rebelle al-Mukhtar. Lui-même en tua personnellement deux, l'un étant un Roumi (grec) et l'autre un Noir. Ibn az-Zubayr lui-même tua un ghulam noir ou éthiopien qui combattait pour les Omeyyades en 73/692. Les troupes d'Al-Hajjaj comprenaient de nombreux Ethiopiens. Quand al-Mukhtar eut besoin d'un cavalier pour une mission cruciale, il envoya un Noir. Quelques années après la guerre civile, lors de la révolte d'Ibn al-Ash'ath (79-82/699-702), des Noirs lui vinrent également en aide.
En plus des ces participations militaires de première importance, des Africains furent impliqués ici et là, quand l'occasion se présentait. Par exemple, un esclave noir du Calife Othman, un ghulam, fut envoyé en Egypte au cours d'une mission importante. Un autre tua un assaillant lors de l'assassinat d'Othman en 35/656. Deux ans plus tard, à la Bataille de Siffin, lorsque un soldat syrien perdit un duel, il fut dépouillé de son armement, et on s'aperçut que ce n'était pas un Arabe, mais un esclave noir. La réaction de son adversaire, lorsqu'il découvrit ce fait, était prévisible : « Oh, mon Dieu ! J'ai risqué ma vie en me battant avec un esclave noir ! ». Khurasan nous apprend qu'un Noir aurait entrepris des razzias solitaires pendant une vingtaine d'années. En Espagne, un esclave noir aida les musulmans à conquérir Cordoue.
Première Ere Abbasside
Tout de suite après l'accession des Abbassides au pouvoir, les sources rapportent la présence stupéfiantes de quatre mille Africains (Zanj) à Mossoul. Comment ils arrivèrent là et ce qu'ils y firent est obscur et laisse la porte ouverte à toutes les spéculations. En 145/762, lorsque les Abbassides combattirent le rebelle 'Alid Ibrahim b. 'Abdallah, des Noirs étaient présents à son camp militaire, bien qu'il ne soit pas certain qu'ils aient combattu.
La même année, en 145/762, des Noirs jouèrent un curieux rôle à Médine, en se révoltant, au nom de leurs maîtres, contre les forces d'occupation Abbassides. Les Médinois avaient aidé un rebelle 'Alid, qui avait échoué, si bien que leur ville fut par la suite occupée par des troupes abbassides. Un jour, alors qu'un soldat refusait de payer un achat de viande chez un boucher, lui et ses confrères appelèrent les « Noirs de l'armée », qui savaient utiliser leurs bâtons comme armes mortelles. Quand la trompette des soldats noirs sonna, ils interrompirent leurs occupations et attaquèrent les soldats abbassides. Ils forcèrent le gouverneur à quitter Médine pour une ville voisine, Nakhl. Puis ils attaquèrent cette dernière et forcèrent l'Abbasside à trouver refuge plus loin. Même après cela, armés seulement de leurs bâtons, ils continuèrent à tuer des soldats Abbassides, au grand étonnement de la population.
Bien qu'ils eurent leurs propres chefs, les Noirs sortirent de prison un sympathisant 'Alid du nom d'Ibn Abi Sabra, et en firent leur commandant. Ibn Abi Sabra s'attendait à une terrible réaction de la part des Abbassides suite à la révolte des Noirs, et il s'entretint avec les notables de Médine. Ces derniers exprimèrent leur fierté pour ce que les esclaves et mawlas (affranchis) venaient d'accomplir, mais étaient d'avis de les réfréner. Les Noirs répliquèrent en se barricadant dans le marché. Quand Ibn Abi Sabra provoqua une réunion, les Noirs envoyèrent des représentants aux côtés de ceux des autres tribus. Ibn Abi Sabra réussit à convaincre l'assemblée de mettre un terme à la rébellion, et de laisser revenir le gouverneur. Quand l'autorité abbasside fut rétablie, seuls les quatre meneurs noirs de la révolte furent punis, et celle-ci s'acheva dans le calme. Bien qu'il s'agisse de l'action militaire noire la plus documentée pour l'époque des débuts de l'ère islamique, cette révolte semble se détacher, n'ayant que peu de liens avec d'autres événements.
Les sources ne mentionnent pas de soldats noirs dans les décennies qui suivent, à l'exception de quarante esclaves qui formèrent un groupe de gardes du corps à l'époque de Haroun ar-Rashid (170-193/786-809). En 198/814, le Calife al-Amin fonda le Gurabiya, dont les membres étaient des Ethiopiens, apparemment eunuques. « Gurabiya » peut être à peu près traduit par « le Bataillon du Corbeau ». Peu de temps après 200/816, les rebelles d'Abu's -Saraya nommèrent un adjoint à La Mecque, et les Noirs locaux lui vinrent en aide. Quand al-Mam'un oeuvra pour faire assassiner son vizir al-Fadl b. Sahl en 202/818, l'un des quatre hommes recrutés pour cette besogne, Ghalib al-Mas'udi al-Aswad, avait un nom indiquant la couleur de sa peau ; et quand Ibrahim b. al-Mahdi tenta de s'enfuir de Bagdad en 210/825, c'est un garde noir (haras) qui l'arrêta.
Les troupes noires ont presque certainement disparu des armées abbassides après 210/825, alors que les califes perdaient le contrôle des régions d'où provenaient les soldats africains. Les Aghlabides en Tunisie, qui devinrent indépendants en 184/800, eurent une occasion particulièrement favorable d'intercepter le passage des Africains vers l'est ; et en effet, ils firent eux-mêmes grand usage de Noirs dans leurs armées. En 187/803, Ibrahim b. al-Aghlab fit bâtir une nouvelle ville, al-'Abbasiya, et la peupla de cinq mille esclaves, dont un grand nombre étaient certainement des Noirs. A la Bataille de Sbiba, de grande importance, en 210/824, les Aghlabides envoyèrent un millier de Noirs et de mawlas à la guerre, mais furent vaincus de manière désastreuse.
En conclusion, seuls deux peuples provenant de l'extérieur du domaine islamique ont jamais combattu pour le camp musulman en nombre significatif pendant les deux premiers siècles de l'islam : les Noirs africains, et les Turcs. Le rôle des Africains s'appréhende mieux si on le met en contraste avec les Turcs. Les Africains combattirent d'une manière relativement stable et constante pendant cette période, alors que le nombre de soldats turcs augmentait numériquement de façon continue. Les Noirs se sont battus pour les musulmans dès leur première bataille, alors que les Turcs ne sont intervenus qu'une soixantaine d'années plus tard. Pourtant, au IIIème/IXème s., les Noirs ne représentaient toujours qu'une petite fraction des forces islamiques, alors que les Turcs finirent par dominer l'armée et l'état Abbassides. Les soldats africains ont bel et bien eu un rôle dans les premières armées islamiques, mais il est demeuré d'importance secondaire.
Notes
[1] B. Lewis, Race and Color in Islam (New York, 1971), 7-10, en parle pour la toute-première période.
[2] al-Jahiz, Fakhr as-Sudan, in A. S. M. Harun, ed., Rasa'il al-Jahiz (Cairo, 1964), I, 216, dresse une liste de tous les peuples noirs.
[3] Lewis, Race, 9-10, et Ibn 'Abd al-Hakam, Futuh Misr, ed. C. C. Torrey (New Haven, 1922), 66; Il faut noter qu'un Arabe peut avoir un père ou une mère noir, et par conséquent des traits négroïdes. Le célènre général 'Amr b. al 'As était le fils d'une femme qualifiée tantôt d'Ethiopienne (Ibn Habib, Kitab al-Muhabbar, ed. E. Lichtenstädter [Hyderabad, 1361/1942], 306) et d'esclave (Ibn al-Athir, Usd al-Ghaba [Cairo, 1280], IV, 115-116). Sur les difficultés rencontrées par de tels enfants, cf la saga de 'Antara, résumée infra ; cf aussi az-Zubayr b. Bakkar, Akhbar al-Muwaffaqiyat, ed. S. M. al-'Ani (Baghdad, 1972), 364.
[4] J'ai esquissé les raisons pour lesquelles j'ai divisé ainsi l'histoire militaire des premiers temps de l'islam dans "From Mawla to Mamluk: the Origins of Islamic Military Slavery" (thèse de doctorat non publiée, Harvard University, 1978), 167-188.
[5] H. Lammens exposait cette idée dans "Les 'Ahabis' et l'organisation militaire de la Mecque au siècle de l'hégire," "L'Arabie occidentale avant l'hégire (Beirut, 1928) 237-291. Ahabish ne provient pas du mot arabe pour Ethiopien (Habashi), comme le pensait Lammens, mais du mot 'allié' (uhbush). Une discussion exhaustive de cette question peut être trouvée chez M. Hamidullah, "Les 'Ahabish' de la Mecque," Studi orientalistici in onore di Giorgio Levi della Vida (Rome, 1956), I,434-437. Les Ahabish étaient en réalité arabes, bien que certains aient pu avoir des ancêtres africains. Il se peut même que quelques tribus aient été noires (al-Jahiz, Fakhr, I,219).
[6] Abul-Faraj al-Isfahani, Kitab al-Aghani (Bulaq, 1285/1868-1869), I, 20; cité par Lammens, "Les 'Ahabis,' " 252.
[7] al-Waqidi, Kitab al-Maghazi, ed. M. Jones (London, 1966), 39 fn. 2; première lecture dans l'édition de A. von Kremer (Calcutta, 1855), 32.
[8] Ibn Hisham, as-Sira an-Nabawiya (Cairo, 1375/1955), II, 78. Cette traduction est légèrement adaptée d'A. Guillaume, The Life of Muhammad (Lahore, 1967), 379.
[9] Ibn Hisham, as-Sira an-Nabawiya, II, 69-73,122,156; al-Waqidi, Kitab al-Maghazi, 286,300.
[10] al-Waqidi, Kitab al-Maghazi, 230.
[11] Ibid., 332.
[12] at-Tabari, Ta'rikh ar-Rusul wa'l-Muluk, ed. M. J. de Goeje (Leiden, 1879-1901), I, 1940, 1943, 1948-1949.
[13] Ibn Hisham, as-Sira an-Nabawiya, II, 73.
[14] al-Jahiz, Fakhr, I, 180. Ibn al-Athir (Usd al-Ghaba, IV, 424) qualifie ce même homme de Yéménite.
[15] al-Jahiz, Fakhr, I, 180. Il semble qu'al-Jahiz ait fait quelques confusions ici, car Ibn al-Athir note que cet homme, al Miqdad, "était connu sous le nom deal-Miqdad b. al-Aswad" [al-Miqdad, fils d'al-Aswad] (Usd al-Ghaba, IV, 409). Puisque aswad signifie "noir", le problème est patent.
[16] Ibn al-Athir, I, 206, sur Bilal; al-Tabari I, 1780, sur Safina.
[17] Ibn Sa'd, Kitab at-Tabaqat al-Kubra, ed. E. Sachau et al. (Leiden, 1905-1940), III, 1,34 sur Shaqran; al-Baladhuri, Ansab al-Ashraf, ed. M. Hamidullah (Cairo, 1959), I, 479, sur Yasar.
[18] al-Jahiz, Fakhr, I, 181. Again, Ibn al-Athir (Usd al-Ghaba I, 292-293) ne dit rien sur le fait qu'il était noir.
[19] a1-Waqidi, Kitab al-Maghazi, 649, 700; Ibn al-Athir, Usd al-Ghaba, V, 123-124, 125-126.
[20] al-Baladhuri (Ansab al-Ashraf, I, 489) indique qu'il était noir; Ibn Sa'd (Kitab at-Tabaqat, VII, 1, 94) indique qu'il a combattu.
[21] Sur ce mystérieux personnage égyptien, cf A. J. Butler, The Arab Conquest of Egypt (Oxford, 1902), Appendix C, 508-526; A. Grohmann, "al-Mukawkas" dans la première édition de l'Encyclopedia of Islam; et P. Labib, "al-Muqawqas Usiris," Dirasat 'an Ibn 'Abd al-Hakam. (Cairo, 1975), 75-83.
[22] Ibn 'Abd al-Hakam, Futuh Misr, 66.
[23] Ibn Sa'd, Kitab at-Tabaqat, III, 2, 93.
[24] Ibn Qutayba, 'Uyun al-Akhbar, ed. A. Z. al-'Adawi (Le Caire, 1925-1930), I, 180.
[25] al-Baladhuri, Ansab al-Ashraf, ed. S. D. Goitein (Jerusalem, 1936), V, 298.
[26] al-Jahiz, Fakhr, I, 193.
[27] al-Baladhuri, Ansab al-Ashraf, V, 300-301.
[28] at-Tabari, Ta'rikh, II, 530.
[29] Ibid. II, 851; al-Baladhuri, Ansab al-Ashraf, V, 364.
[30] al-Azraqi, Akhbar Makka, ed. F. Whütenfeld (Leipzig, 1858), 194. AI-Jahiz, Fakhr, I, 201, cite des poèmes sur les Zanj mettant à sac La Mecque ; cela peut être une référence aux Ethiopiens de l'armée d'al-Hajjaj.
[31] Ibn A'tham, Kitab al-Futuh, ed. M. 'Abd al-Mu'id Khan et al. (Hyderabad, 1388/1968-), VI, 155.
[32] Mutahhar al-Maqdisi, al-Bad' wa't-Ta'rikh, ed. C. Huart (Paris, 1899-1919), VI, 36.
[33] Ibn Qutayba [pseud.] al-Imama wa's-Siyasa (Cairo, 1355-1356/1937), I, 36-37.
[34] Ibid. I, 44; al-Baladhuri, Ansab al-Ashraf, V, 98.
[35] Ibn Muzahim, Waq'at Siffin, ed. A. S. M. Harun (Cairo, 1382), 276; at-Tabari, I, 3307.
[36] al-Jahiz, Fakhr, I, 193.
[37] al-Maqqari, Nafh at-Tib, ed. R. Dozy et al. (Leiden, 1855-1861), 1,165.
[38] al-Azdi, Ta'rikh al-Mawsil, ed. A. Habiba (Cairo, 1387/1967), 149; al-Maqrizi, an-Niza' wa't-Takhasum, ed. G. Vos (Leiden, 1888), 55.
[39] at-Tabari, Ta'rikh, III, 305.
[40] Ibid. III, 265-271.
[41] Diyab al-Iklidi, A'lam an-Nas (Cairo, 1280), 179.
[42] at-Tabari, Ta'rikh, III, 950.
[43] Ibid III, 992.
[44] Ibid. III, 1027.
[45] al-'Uyun wa'l-Hada'iq, III, 365, and Miskawayh, Tajarib al-Umam, 456, both in Fragmenta Historicorum Arabicorum, ed. M. J. de Goeje (Leiden, 1871).
[46] al-Baladhuri, Futuh al-Buldan, ed. M. J. de Goeje (Leiden, 1886), 234.
[47] Ibn 'Idhari, al-Bayan al-Mughrib, ed. R Dozy et al. (Leiden, 1948), I, 101. On this, see M. Talbi, L'ėmirat aġhlabide 184-296/800-909 (Paris, 1966), 136 ff.
[48] Sur les Turcs, cf Daniel Pipes, "Turks in Early Muslim Service." Journal of Turkish Studies, 2 (1978).