La Turquie et l'Iran sont deux des plus importants, des plus centraux, avancés, et influents pays du Moyen-Orient, et leurs gouvernements ont une histoire de rivalité remontant aux périodes des Séfévides [1501-1732][pour l'Iran] et des Ottomans [1302-1924][pour les Turcs] et à une période aussi récente que les années 1990. La dernière décennie, cependant, a été un moment de bonnes relations alors que les deux pays faisaient l'expérience de l'islamisme.
Je vois, cependant, que les tensions entre ces deux poids lourds régionaux sont en augmentation et je prédis qu'elles vont continuer à augmenter, avec Dieu sait quelle issue. Cet article du blog note, en ordre chronologique inverse, certains des développements les plus intéressants dans leurs relations.
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Hezbollah: le 30 avril, Süddeutsche Zeitung, a cité des diplomates occidentaux disant que les autorités turques avaient arrêté un camion contenant une importante cargaison d'armes destinées au Hezbollah à Kilis, près de la frontière de la Turquie avec la Syrie. (4 août 2011)
Syrie: le 31 mars, Ankara a informé le Conseil de sécurité de l'ONU au sujet de la saisie d'une cargaison d'armes, répertoriée comme "pièces automobiles de rechange", que les Iraniens ont essayé d'exporter sur un avion à destination de la Syrie.
De façon plus générale, l'ex espion de la CIA, connu sous le nom de Reza Khalili note comment les deux régimes ont répondu de façon différente à l'insurrection syrienne contre Bachar al-Assad: « les manifestations en cours en Syrie ont inquiété les dirigeants iraniens. La survie du dictateur syrien,. Bachar al-Assad, est essentielle pour le régime dictatorial islamique de Téhéran parce que la Syrie sert de porte d'entrée à l'expansion de pouvoir de l'Iran au Moyen-Orient et à ses politiques extrémistes contre Israël et les Etats-Unis. » En revanche, « la Turquie voisine a dénoncé le massacre syrien. Des milliers d'habitants remplis de crainte des régions du nord de la Syrie ont trouvé refuge en Turquie. »
Khalili rapporte que
Un article récent publié dans le magazine hebdomadaire Sobh'eh Sadegh, l'un des médias des Gardiens de la Révolution, avertit sévèrement la Turquie contre sa position vis-à-vis de la Syrie, soulignant que l'Iran est carrément avec le régime d'Assad. L'article, intitulé «la position sérieuse de l'Iran face aux événements syriens », a mis en garde que «Si les responsables turcs revendiquaient leur comportement d'opposition et s'ils continuaient dans leur voie actuelle, de graves questions ne manqueraient pas de suivre. Nous serions mis en position d'avoir à choisir entre la Turquie et la Syrie. La justification de la Syrie à se défendre de refléter des perceptions idéologiques devrait faire pencher l'Iran à choisir la Syrie. »