Le Conseil des Relations Américano-Islamiques (CAIR) a choisi de mener un combat qu'il ne peut pas gagner. Il a lancé l'équivalent d'une fatwa contre Daniel Pipes, que le président Bush a judicieusement désigné pour siéger au conseil d'administration de l'Institut américain pour la paix.
Le CAIR accuse Pipes d'être «islamophobe» - ce qui le présente comme quelqu'un qui déteste tous les musulmans - et implique que, si sa candidature n'est pas retirée, le projet de l'institut de collecter 80 millions de dollars pour un nouveau siège social sur la rue piétonnière de Washington pourrait être contrecarré .
Le CAIR ne peut pas gagner ce combat, en partie à cause de l'impressionnant dossier de Daniel Pipes [constitué par] son érudition, sa longue liste d'écrits (y compris une chronique hebdomadaire pour The Post) et ses autres contributions au débat public et politique qui montrent qu'il n'est pas islamophobe.
Pipes est effectivement un homme qui énormément admire, respecte et soutient les membres de la communauté islamique dont le CAIR ne semble pas parler - à savoir, les musulmans tolérants, non violents, pro américains qui ne défendent pas ni n'encouragent la minorité meurtrière, radicale connue comme étant « des islamistes» qui pervertissent leur religion.
Si le CAIR persiste dans sa tentative pour diffamer Pipes, il va inévitablement attirer l'attention sur deux faits mal compris par le monde non musulman:
* Premièrement, les vrais islamophobes, ironie amusante, ce sont les islamistes. En particulier, les adeptes de la secte sunnite radicale connue sous le nom de wahhabisme (la religion d'État de l'Arabie Saoudite) et l'école chiite extrémiste promue par les mollahs théocratiques d'Iran, sont intolérants, animés d'intentions meurtrières envers non seulement les «infidèles», mais aussi envers les musulmans qui ne sont pas d'accord avec leur interprétation étroite de la religion.
En fait, au fil des ans, les chrétiens et les Juifs ont parfois subi un traitement moins violent de la part des extrémistes musulmans que celui qu'ont eu d'autres adeptes de Mahomet. Comme Pipes l'a abondamment décrit, c'est la détermination des islamistes à dominer et dicter [leur volonté] au reste de la communauté islamique qui anime une grande partie de leur programme virulent.
* Deuxièmement, le CAIR, comme ces autres groupes musulmans qui se disent importants avec lesquels il est associé, ne représentent pas l'ensemble de la communauté islamique en Amérique. Au contraire, ils s'alignent beaucoup plus étroitement sur les islamistes que sur les coreligionnaires qu'ils veulent dominer.
* Le directeur exécutif du CAIR, Nihad Awad est un partisan avoué à la fois de l'OLP et du Hamas, les deux sur la liste terroriste américaine.
* Le directeur des relations communautaires du CAIR, Bassem Khafagi, a été arrêté par le FBI en janvier pour avoir des liens avec un groupe de façade qui finance le terrorisme, présumé être lié à la fois à l'Irak et Al Qaïda.
* Un autre membre du conseil consultatif du CAIR, Siraj Wahhaj, est un co-conspirateur non inculpé pour le [premier attentat]du World Trade Center de 1990.
En fait, le CAIR paraît, quand on l'examine de près, faire partie d'une entreprise wahhabite bien organisée et sophistiquée en Amérique. Sa fonction consiste à établir des relations avec les médias, à la fois défensives (notamment, coller à des experts comme Daniel Pipes l'étiquette de fanatiques et les menacer de procès pour répliquer, voire étouffer, les sujets d'actualité et les commentaires qu'ils suscitent) et offensives (par exemple, dans les relations publiques, les tactiques agressives de torsion des faits « spinning »et la publicité hebdomadaire dans le Sunday Times de New York). Le leitmotiv du travail du CAIR est son occultation de la différence entre les musulmans non islamistes et les extrémistes.
Daniel Pipes a longtemps été une cible de premier plan de l'inimitié du CAIR parce qu'il souligne cette différence en avertissant de façon claire de ses implications. Véritable Paul Revere* [*Patriote de la révolution américaine, né à Boston (NDLT)] moderne, Pipes a écrit des dizaines de mémoires et de rubriques et sept livres au cours de plus de deux décennies, sans cesser de tirer la sonnette d'alarme concernant la menace que les islamistes représentent- à la fois pour la foi musulmane et pour la sécurité américaine.
C'est tout à l'honneur du président Bush d'avoir choisi Pipes pour siéger au conseil d'administration de l'Institut de la Paix, une position privilégiée à partir de laquelle, il est à espérer qu'il sera en mesure d'encourager la recherche dans ce qui va probablement être une menace de plus en plus importante pour la paix internationale: la menace découlant des violents programmes des organisations islamistes et leurs Etats commanditaires (notamment l'Arabie saoudite et l'Iran). C'est une nomination de l'homme qu'il faut pour le bon emploi au bon moment.
Une chose est certaine: Si le CAIR persistait dans la poursuite de son djihad politique de menaces contre cette nomination présidentielle - que ce soit en insistant pour que la Maison Blanche retire la candidature et / ou en essayant d'entraver sa confirmation par le Sénat – cela montrera clairement l'inopportunité d'inclure le Conseil des Relations Américano-Islamiques dans toutes les réunions futures de travail de proximité du gouvernement Bush pour la communauté musulmane. Cette erreur aurait dû être corrigée depuis longtemps. Ce serait une ironie cruelle , si cela avait finalement lieu à la suite de machinations propres du CAIR, plutôt que de la part de ses nombreux détracteurs musulmans et non musulmans.