« Le monde arabe n'a pas été un lieu de bonheur ou de succès au cours des cinquante dernières années, et la misère et de désenchantement du peuple sont récemment devenus profonds.» C'est la première ligne qu'on lit dans [son livre] A l'intérieur du monde arabe, la plus grosse partie du grand volume confortant et amplifiant cette déclaration. Michael Field, un journaliste, passe en revue l'histoire des pays de langue arabe depuis la Première Guerre mondiale, puis fournit une enquête sur les questions d'actualité (économie, démocratie, conflit israélo-arabe, relations avec l'Occident). Son information semble reposer en grande partie sur ses nombreux voyages effectués dans les pays arabes au cours d'une période de vingt-sept ans.
Le résultat est une enquête bien informée et en temps opportun. Certaines des opinions sans complaisance de Field sont beaucoup plus sensées que d'autres. Oui, il est vrai que « [l]e monde arabe est devenu un lieu plus sobre et réaliste depuis le milieu des années 1980. » Non, il est complètement faux que «la religion n'est pas la cause des conflits, mais fournit un point de ralliement pour les conflits qui sont essentiellement économiques ou politiques. » D'un intérêt particulier est le chapitre sur l'économie saoudienne, où Field fait valoir que les entreprises manufacturières sont devenues commercialement viables.
Il est presque impossible de dire dans quelle mesure Field se fonde sur les écrits d'autres auteurs, car il fournit à peine une seule citation. Cela soulève une question à propos de l'éditeur: quoique habilement fait, pourquoi une presse universitaire a-t-elle publié un tel essai qui n'est pas une étude savante [et qui est effectué ]par un initié [simplement] cultivé? N'y a t-il plus de distinction désormais entre un éditeur commercial et une édition universitaire?