Avec une population de près de 7 millions, les Kazakhs [peuple turco-mongol d'Asie centrale (NDLT)] constituent la deuxième plus importante des «nationalités» entre lesquelles sont divisés les musulmans de l'Union soviétique. Ils diffèrent de la plupart des autres musulmans soviétiques par leurs siècles de contact avec les Russes et pour avoir été les mieux intégrés dans la politique soviétique: ainsi, l'évolution des relations du Kazakhstan avec Moscou est susceptible de servir comme un guide pour tous les musulmans soviétiques.
Martha Oclott souligne l'importance de l'autonomie culturelle dans le dans la capacité des Kazakhs à maintenir leur identité. Bien que fortement influencés par les coutumes russes, elle suggère qu'une nouvelle phase de confiance en soi est en vue. La nouvelle clef du développement réside dans le fait que les Kazakhs ont un taux de natalité très élevé et sont susceptibles rapidement d'être plus nombreux que les Slaves dans le Kazakhstan. Cela encourage les Kazakhs à s'affirmer davantage en ce qui concerne leur histoire, leur religion [70% sont musulmans, d'école juridique hanéfite (NDLT)] et leur langue [la langue kazakhe est une langue proche du turc(NDLT)]. En effet, la culture des Kazakhs très politisée pourrait offrir une base pour une «autre longue période d'antagonisme russo-kazakh» et pour de futures tentatives en vue de contrôler leur propre vie politique.