Un Italien nommé Angelo Frammartino, âgé de 25 ans, avait adopté le point de vue anti-Israël typique de l'extrême-gauche, comme il écrivait dans une lettre adressée à un journal :
« Nous devons affronter le fait qu'une situation de non-violence est un luxe dans de nombreuses régions du monde mais nous ne cherchons pas à éliminer des actes de légitime défense.. Je n'ai jamais rêvé de condamner la Résistance, le sang du peuple vietnamien, le sang des personnes qui étaient sous occupation colonialiste ou le sang des jeunes Palestiniens de la première intifada »
Angelo Frammartino |
Mais le 10 août, lors d'une attaque terroriste , dans la rue Sultan Suleiman, près de la Porte d'Hérode à Jérusalem, il fut poignardé à deux reprises dans le dos et une fois dans le cou. Il mourut peu de temps après, deux jours seulement avant son retour prévu en Italie. Le tueur fut rapidement identifié comme étant Ashraf Hanaisha, 24 ans. Il s'est avéré qu'il était affilié à la « jihad islamique palestinienne ». Il habitait dans le village de Qabaliya dans la région de Jénine. Hanaisha avait apparemment eu l'intention d'attaquer un juif israélien mais il avait commis une erreur.
Limiter les dégâts a rapidement suivi [l'agression]. L'Agence de Nouvelles de l'Autorité Palestinienne (WAFA) publia une déclaration du centre communautaire de Burj al-Luqluq condamnant le crime dans des termes sans équivoque « Rien ne pourrait décrire nos émotions pour ce qui est arrivé. Nos pensées sont avec la famille et les amis d'Angelo, ils ont notre profonde sympathie. ». Plusieurs ONG palestiniennes ont alors organisé une veillée à la mémoire de Frammartino. Pour sa part, la mère de Hanaisha a alors lancé un appel, via le journal italien, « La Repubblica », pour le pardon de son fils.
En réponse à cette effusion, les parents de Frammartino ont pardonné à Hanaisha. De la maison familiale à Monterotondo, le père, Michel-Ange, a déclaré qu' « il appréciait, malgré la douleur indélébile, la demande de pardon faite par la mère de l'assassin » et il exprimait l'espoir que ce geste des parents « mette fin à cette histoire extrêmement triste ». Le père est allé plus loin, déclarant au quotidien « Corriere della Sera » qu'il ne ressentait aucune haine envers l'assassin de son fils :
« Angelo s'employait à promouvoir la paix. Le message qu'il voulait transmettre est plus grand que toute autre chose. Les circonstances confirment que Angelo a été victime de la guerre, de l'injustice dans le monde. Lorsque nous parlons d'une situation de tension, l'absence de sens commun domine. Je ne ressens pas de haine parce que la pensée d'Angelo, les principes qui l'ont toujours motivé n'étaient certainement pas de haine ou de vengeance. »
Commentaires
(1) Les messages d'aller et retour de Qabatiya à Monterotondo, équivalant à « un pas de deux », c'est curieux et méprisable car chaque côté donne à entendre que si Hanaisha avait seulement tué la victime qu'il voulait, tout serait bien. « Désolé, j'ai cru qu'il était juif », dit la manchette de « La Stampa ». Les Palestiniens ont transmis un message « Excusez-nous, nous n'avons pas eu l'intention de tuer ton fils » , tandis que la famille a répondu avec « entendu, nous acceptons que vous ayez fait une erreur »
(2) Ecrivant à la rédaction de « Jerusalem Post », Barbara Sofer propose une excellente façon d'honorer la mémoire d'Angelo Frammartino : faire que sa famille se montre solidaire d'une autre victime très médiatisée de la violence palestinienne. Elle note que la Fondation Koby Mandell, du nom d'un autre jeune homme sauvagement assassiné par des terroristes palestiniens , « prévoit des expériences thérapeutiques pour les survivants de la terreur ou pour les familles des personnes assassinées par des terroristes…Cette fondation est non-politique, accueille des juifs et des non juifs et travaille à la construction du caractère. » Sofer suggère que ceux qui veulent honorer la mémoire de Frammartino « devraient souhaiter soutenir cette fondation qui tente d'atténuer le mal apporté par les personnes qui se trompèrent et tuèrent leur fils. »
(3) Même s'il était un extrémiste politique, tous les récits dépeignent Frammartino comme une âme sincère. Cela ne fait que confirmer combien c'était hors de la réalité qu'il se trouve à Jérusalem. Comme Calev Ben-David le rappelle, également dans le « Jerusalem Post », sa mort est un rappel « que les étrangers qui viennent dans cette région, même avec les meilleures intentions du monde, doivent d'abord comprendre qu'eux, pas moins que les Israéliens ou ceux qui, dans le monde arabe veulent vraiment la paix-, peuvent tout aussi facilement être la victime de ceux qui sont ici et qui ont les pires intentions du monde.
(4) Pour le dire plus crument, compte tenu des vues idiotes de Frammartino « Je n'avais jamais rêvé de condamner la résistance », s'il avait survévu à son agression, il aurait peut-être survécu dans un état de paralysie corporelle totale ? Aurait-il vu l'attaque contre lui comme du terrorisme ? Ou n'aurait-il rien appris et aurait-il encore considéré cela comme un acte de légitime défense ?