D'autres peuvent avoir sympathisé en apprenant que Hamid Dabashi, professeur d'études du Moyen-Orient à l'Université de Columbia, s'était senti menacé par un étudiant diplômé de sa propre université, mais pas moi.
L'incident commença le soir du 27 septembre 2004, lorsque Victor Luria, un candidat au doctorat de génétique et un ancien soldat des Forces de défense israéliennes, écrivit à Dabashi un e-mail se plaignant fortement que Dabashi ait écrit sur l'armée israélienne dans un article, "Pour une poignée de poussière: un passage à la Palestine », qu'il publia dans le journal égyptien Al-Ahram. En réponse, Luria écrivit à Dabashi:
« J'ai rarement vu un extrait aussi répugnant d'antisémitisme que votre article dans Al-Ahram. Votre article implique qu'Israël n'a aucun droit à exister. ... En tant que citoyen israélien, je salue le droit des Palestiniens à avoir un Etat indépendant et une capitale à Jérusalem-Est. Dans le même temps, vous avez clairement refusé (et vous n'êtes même pas Palestinien) mon droit d'avoir un pays. »
Plutôt que de répondre à la critique de Luria, Dabashi le matin du 28 septembre a transmis sa note à plusieurs hauts fonctionnaires de la Columbia, y compris au prévôt de l'université, Alan Brinkley. Il a également formulé des observations sur ce que Luria avait écrit:
« Je considère cela comme une conduite de harcèlement calomnieux, une conduite inconvenante venant d'un étudiant de l'Université de Columbia envers un membre de la faculté qu'il ne connaît pas et n'a jamais rencontré. Je soumets cette attaque diffamatoire contre un membre de la faculté de Columbia à l'attention judicieuse de vos bureaux respectifs. Compte tenu du dossier militaire de cette personne, je me sens aussi physiquement menacé. Je vous serais reconnaissant si-le service de sécurité de Columbia était également informé de cette attaque calomnieuse contre moi et si des mesures appropriées étaient prises pour protéger ma personne d'une éventuelle attaque par un calomniateur militant. »
Dabashi conclut, "Pour le moment, et dans le meilleur intérêt de notre université, je m'abstiendrai de communiquer directement avec le Département de la Police de New York. »
Peu impressionné Brinkley lui répondit le même jour.
Cher Hamid,
Je ne vois rien de menaçant dans ce message, aussi injustes que ses conclusions puissent être. Je ne vois aucune raison pour alerter la sécurité, même si vous êtes libre de les contacter si vous pensez autrement.
Je doute fort que la police de New York ait un motif pour intervenir dans cette affaire.
Je suis désolé que cette attaque ait eu lieu, mais vous n'êtes pas étranger à la controverse et vous avez rencontré ce genre de critique ad hominem avant. Il s'agit de l'un de ces malheureux inconvénients d'avoir une vie publique, et je recommande d'ignorer M. Luria (que je ne connais pas).
Bien à vous,
Alan
En effet, Dabashi n'est "pas étranger à la controverse», et quelque part cela me concerne. Je divulgue son échange avec Luria (qui a d'abord été signalé dans le New York Sun), car il contribue à expliquer le comportement de Dabashi deux ans plus tôt, quand il prétendit être menacé par un article que nous avons écrit Jonathan Schanzer et moi le 25 Juin, 2002.
Nous avons mentionné Dabashi comme l'un des six professeurs dans un catalogue de radicalisme universitaire en ce qui concerne le conflit israélo-arabe. La référence à Dabashi, reproduite ici dans son intégralité, a simplement noté deux de ses actions:
Université de Columbia : Hamid Dabashi, spécialiste de l'Iran, compara les manœuvres militaires israéliennes à Jénine (pour empêcher les attentats suicide à venir) avec l'holocauste nazi. Quand un étudiant protesta contre l'annulation de son cours pour assister à une manifestation férocement anti-Israélienne, il a répondu de façon sarcastique«Je m'excuse si l'annulation de notre cours en solidarité avec [les victimes] palestiniennes d'un génocide... vous gêne."
Dabashi n'a contesté aucun de ces faits, mais au lieu de cela il a bougonné comment la divulgation de ces choses avait bouleversé sa vie en faisant de lui et de ses étudiants les victimes d'un hacèlement «raciste et obscène, conduisant au piratage de son ordinateur, et à des spams envoyés de son compte-à la Columbia. En réponse, j'ai condamné toutes ces actions, mais j'ai également demandé la preuve qu'elles avaient effectivement eu lieu. Dabashi et moi avons échangé sur ce point, un aller et retour de questions, sur notamment le programme "Donahue" de la MSNBC
HAMID DABASHI : Le piratage de nos ordinateurs, et le fait que nos e-mails aient été inondés d'e-mails après son attaque contre nous, et le fait de nous avoir mis sur son site Web, le constat est maintenant à la sécurité de l'Université de Columbia, au Département de Police de New York, à la division du renseignement du département de police de New York, de la même manière à Chicago et au Michigan.
PHIL DONAHUE: Vous voulez dire consigné à la police?
DABASHI : A la police. Autrement dit, nous sommes attaqués par des pirates informatiques et par ceux qui, après, m'ont attaqué, - leur attaque initiale contre moi est dans le New York Post le 26 juin [sic]. Immédiatement après cela, j'ai reçu des tonnes de menaces de mort, racistes, obscènes et des messages vocaux menaçants. Et immédiatement après cela, la dernière semaine du mois d'août, des tonnes d'e-mails - des centaines, des milliers d'e-mails, au point que la sécurité de Columbia n'a pas pu augmenter mon quota de façon suffisante.
DANIEL PIPES : Vous devez m'envoyer cette information. Souhaitez-vous me le prouver?
DABASHI : Si je puis juste me permettre, la preuve de tout cela, Phil, c'est la sécurité de l'Université Columbia qui l'a.
PIPES : Voulez-vous me l'envoyer? Allez-vous faire en sorte de me l'envoyer ?
DABASHI : M. Ken Finnegan de la sécurité-à Columbia, si je pouvais s'il vous plaît ne pas être interrompu. M. Ken Finnegan de la sécurité-à Columbia est, pour autant que mon université est concernée, en charge de cela.
PIPES : Prouvez-le moi. Juste prouver, OK?
Deux ans plus tard, malgré cette demande à la télévision nationale, Dabashi n'a encore fourni aucune preuve.
Commentaires: 1) La réponse névrotique de Dabashi à Luria, qui ressemble beaucoup à celle donnée à Schanzer et à moi, établit qu'il interprète habituellement la critique comme de l'intimidation.
(2) Son indignation rapide peut aussi refléter son pouvoir étendu à l'Université de Columbia (où il se targue d'être «président du Département de langues et cultures asiatiques et du Moyen-Orient, professeur Hagop Kevorkian d'études iraniennes, et directeur des études supérieures au Centre pour la littérature comparée et la société à l'Université de Columbia ") et la déférence qu'il reçoit habituellement. Lorsqu'il est exposé à quelque chose d'un peu plus rude, il crie disant qu'il est menacé.
(3) Ce modèle de comportement inacceptable signale un autre échec de études sur le Moyen-Orient en général et de l'Université Columbia en particulier.
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Mise à jour du 31 mars 2005: j'ai écrit un autre article sur les revendications de Dabashi sur sa persécution aujourd'hui à Un prof embrouille la vérité