Note de Daniel Pipes:
Je m'étais préparé pour cette interview sur la chaîne Fox New armé de citations, m'attendant à discuter des détails de la couverture de l'islam dans des manuels scolaires américains choisis [à cet effet]. Ce n'est que lorsque le programme était déjà en cours que j'ai appris qu'il y aurait une autre personne interrogée avec moi et que ce serait Hussein Ibish.
Ibish deux fois a écarté les musulmans qui soutiennent le terrorisme comme étant une «minuscule poussière». J'ai protesté qu' à l'antenne, n'ayant qu'une préparation en vue de discuter des manuels, je n'étais pas équipé de chiffres précis et de citations.
Voici, par la suite, deux statistiques pour confirmer mes déclarations sur les ondes à propos des pourcentages:
- USA Today: le « Pew Research Center for the People & the Press a trouvé dans une enquête nationale que près de 80% des musulmans aux Etats-Unis disent que les attentats-suicides ne sont jamais justifiés pour« défendre l'islam », mais un quart des moins de 30 ans pense que ces attaques sont OK, dans certaines circonstances. "
- Reuters: "Appui à un certain degré d'attentats-suicides chez les jeunes musulmans européens allaient de 22 pour cent en Allemagne à 29 pour cent en Espagne, 35 pour cent en Grande-Bretagne et 42 pour cent en France, selon un sondage Pew de mai 2006."
Il existe encore plus de statistiques de ce genre. Pour commencer, regardez les chiffres à « Sondages d'opinion dans l'enfer islamiste britannique» et «Plus de recherche par sondage à partir d'un enfer islamiste britannique »
Pour une discussion générale sur ce sujet, voir Michael Freund, « l'arithmétique simple du jihad » The Jerusalem Post, 30 janvier 2007. Comme il le dit, "Maintenant, une personne sur quatre qui justifie le terrorisme peut ne pas être une majorité, mais ce n'est certainement pas une« petite frange » non plus. "
Cordialement,
Daniel Pipes
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Eric Shawn: Enseigne t-on à nos enfants une version politiquement correcte de l'Islam? Eh bien, cette étude de l'American Texbook Council affirme que certains manuels scolaires présentent l'islam sous le jour le plus favorable, tout en minimisant l'extrémisme islamique. Un livre du premier cycle du secondaire décrit le djihad de cette façon: «Le djihad est défini comme une lutte au sein de chaque individu pour surmonter les difficultés et s'efforcer de plaire à Dieu . Parfois, il peut être un combat physique pour la protection contre les ennemis ». Les activistes musulmans disent que l'attention ne devrait pas être mise sur le terrorisme ou les extrémistes, mais d'autres disent que les jeunes ne reçoivent pas toute l'information.
Nous rejoint maintenant Daniel Pipes de danielpipes.org , qui pendant des années a étudié l'extrémisme islamique, et au téléphone, nous avons Hussein Ibish, qui est le directeur exécutif de la Fondation pour le leadership arabo-américain. Daniel, permettez-moi de commencer par vous, quand vous voyez le djihad décrit de cette façon comme une «lutte pour la protection physique» - quelle est votre réaction?
Daniel Pipes: Eh bien Eric Je suis étonné. Il y a une histoire de près de 1400 années de jihad violent qui a conduit à la guerre, la destruction, l'esclavage, la dévastation. C'est un fait, c'est une réalité, et pour les livres d'histoire aux États-Unis et dans les écoles publiques , l'ignorer, c'est ignorer non seulement un fait historique mais le principal problème de sécurité des États-Unis aujourd'hui.
Eric Shawn: Quand vous parlez de la sécurité. Permettez-moi de vous donner un exemple d'un autre livre, un autre livre qui parle des pirates de l'air du 11 septembre dans un chapitre sur le fondamentalisme islamique, il dit qu'ils étaient une "équipe de terroristes." Il n'est pas fait mention de leur religion, il est dit qu'ils étaient d'Al-Qaïda, mais il n'est montré aucune image des tours en flammes et pas d'images de personnes en fuite ; je veux dire que les critiques disent qu'ils montrent que la vérité est aseptisée pour nos enfants .
Daniel Pipes: Je pense qu'il y a deux raisons à cela, Eric. On a à faire avec l'activisme des groupes islamistes qui demandent instamment que ces sujets désagréables ne soient pas discutés et, deuxièmement, il y a une réceptivité à cet activisme de la part de l'établissement scolaire qui tend à voir les musulmans non pas dans une quelconque position menaçante, mais dans la posture de victimes, comme des personnes qui sont soumises à des formes de discrimination et autres formes de partialité et donc qui ont besoin qu'on leur tende la main, besoin qu'on leur aplanisse le chemin, aussi qu'on tire le rideau sur tout ce qui est désagréable.
Donc, entre ce yin et le yang, entre les islamistes qui poussent et un établissement d'enseignement qui est réceptif vous avez une vision extraordinaire de l'Islam non seulement dans les quelques livres que vous mentionnez, mais dans tous les domaines, chaque livre qu'on regarde, on trouve la même distorsion du dossier.
Eric Shawn: Hussein Ibish est au téléphone, M. Ibish quel est votre avis? Croyez-vous que nos enfants reçoivent une vision erronée de l'Islam?
Hussein Ibish: Eh bien, je pense, partout, sans doute pas dans les manuels scolaires autant que je sache. C'est le cas dans les deux exemples que vous avez cités, le premier cas, je pense que c'est une définition parfaite bien établie, très bien acceptée, ordinaire du jihad qui, vous le savez, doit être promue et adoptée, sauf si vous voulez aller de l'avant et dire , oh Ben Laden a raison et il est celui qui définit l'islam et les extrémistes ont l'interprétation tout à fait exacte là où vous avez la communauté majoritaire et la majorité des érudits, disant: Non, ce n'est pas ce que le concept religieux signifie.
Eric Shawn: Je sais, mais qu'en est-il des attentats à la bombe et des attentats suicides et la guerre sainte et le djihad islamique?
Hussein Ibish: Oui, c'est vrai, il existe en tant que phénomène politique et je pense que c'est très opportun d'étudier cela en l'histoire et dans les cours de sciences politiques, mais pas dans un cours de religion, parce qu'en définitive, cela ne définit pas les traditions religieuses d' autre chose que d'un minuscule noyau de la communauté musulmane du monde entier, et ne reflète certainement pas l'attitude des musulmans aux États-Unis. Et si vous enseignez cela en histoire et vous devez l'enseigner dans les cours de science historique et politique, mais pas dans un cours sur les croyances religieuses, car cela ne définit pas les croyances religieuses de tous, sauf d'une petite frange. Ce serait comme prendre le KKK et dire que c'est ce que les chrétiens pensent ou quelque chose dans ce genre là, mais cela ne reflète pas le Christianisme dominant et cela ne reflète pas l'islam traditionnel.
Eric Shawn: Souhaitez-vous voir les textes- Allez-y Daniel, vous pouvez répondre.
Daniel Pipes: cette frange minuscule est en fait sondage après sondage, entre 20, 30, 40 et même 50%,. Ce n'est pas une frange infime. C'est une partie très importante de la population musulmane à la fois aux États-Unis et dans le monde.
Hussein Ibish: Ce n'est pas vrai du tout. Les sondages aux États-Unis montrent que presque pas de musulmans américains ont soutenu les attentats-suicides. Je veux dire, que c'était –une tache minuscule et ils avaient dû l'extraire d'un sondage de très peu de jeunes pour en tirer quelque chose de statistiquement mesurable vis-à-vis des gens qui sont favorables à l'attentat suicide et ce n'est pas vrai.
Daniel Pipes: Il s'agit de l'excuse type de dire que cela n'existe pas
Hussein Ibish: Ce n'est pas vrai. Je n'ai pas dit que cela n'existait pas.
Daniel Pipes: Mais je peux vous citer des sondages Pew. Je peux vous citer des sondages Gallup je peux vous placer sondage après sondage qui montre que 20, 25%, et dans certains cas beaucoup plus-et c'est donc une très puissante donnée démographique et cela doit être discuté. Cela fait partie de la religion.
Hussein Ibish: Oui, ils prouvent ce que j'ai dit. Certainement pas aux États-Unis. Vous pouvez trouver- bien sûr, bien ceci est très bien, on pourrait dire, ainsi, dans le - concentrons-nous alors sur-si nous enseignons l'histoire de ce que croient les chrétiens, concentrons-nous sur l'Holocauste concentrons-nous sur l'Inquisition espagnole –concentrons-nous sur la conquête des Amériques, et tout cela c'est de l'histoire.
Daniel Pipes: En effet faisons-le, faisons-le, faisons-le. C'est de l'histoire.
Eric Shawn: Nous n'avons plus de temps.
Hussein Ibish: C'est l'histoire, mais ce n'est pas la croyance religieuse qui est différente.
Daniel Pipes: Malheureusement le djihad n'est pas seulement de l'histoire. C'est quelque chose à quoi nous avons affaire en ce moment même. Il s'agit de la plus grande menace à la sécurité nationale aux États-Unis. Aussi mais certainement étudions l'Inquisition. Mais certainement étudions l'Holocauste. [Mais] ce n'est pas le problème d'aujourd'hui.
Hussein Ibish: C'est bien beau d'étudier ces choses comme l'histoire. Ces choses sont de l'histoire, pas de la croyance religieuse.
Eric Shawn: Messieurs nous sommes confrontés à une course contre la montre. Vous manifestez de la passion et un profond intérêt pour cette question de ce qui est dans les manuels scolaires de nos enfants. Eh bien Daniel Pipes et Hussein Ibish, je vous remercie à la fois pour vous être joints à nous pour parler de ce qui est dans les manuels scolaires de nos enfants, ce matin, ici, sur la chaîne Fox News.