« La guerre froide au Moyen-Orient » est un terme utile pour expliquer la confrontation de plus en plus hostile entre l'Iran, la Syrie, le Qatar, le Hezbollah et le Hamas d'un côté ( avec la Turquie comme auxiliaire) et l'Arabie saoudite, l'Egypte, la Jordanie et la plupart des autres Etats arabes (avec Israël comme auxiliaire.)
Pour plus de détails sur la manière dont ce conflit a vu le jour et ce qu'il implique , voir l'importante étude réalisée par Y. Carmon, Y. Yehoshua, A.Savyon et H.Mignon, « une escalade régionale de la guerre froide ».
Cette nouvelle guerre froide n'est pas sans rappeler la première guerre des années 1960, lorsque Gamel Abdel Nasser troublait la région ; comme alors l'Arabie saoudite est le leader des régimes statu-quo, tandis que l'Egypte a changé de côté , celui de chef des révolutionnaires.
Comme pour confirmer cette évolution, le gouvernement marocain vient juste d'annoncer que « le Royaume du Maroc a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec la République islamique d'Iran, en s'appuyant sur les très inhabituelles raisons que la mission diplomatique iranienne à Rabat tentait de propager l'islam chiite. Le 6 mars, le ministère des Affaires étrangères du Maroc a accusé l'ambassade de « intolérable ingérence dans les affaires intérieures du royaume » et de participer à des activités qui menacent l'unité religieuse du pays.
Le ministre des Affaires étrangères iranien, Monouchehr Mottaki, a qualifié l'action des autorités marocaines de « surprenante et discutable. »